On connaissait Bahjat Rizk sur le terrain de ses recherches en anthropologie politique, et de ses publications autour de la thématique du pluralisme culturel et de l’identité libanaise.
On est donc surpris de le rencontrer aujourd’hui sur un tout autre terrain, celui d’une écriture de l’intime, d’une écriture profondément émotionnelle donc et, plus encore que subjective, intériorisée, empruntant à la quête spirituelle.
Il s’agit ici d’un ouvrage dense, organisé en trois parties distinctes, quasiment autonomes. La première partie, L’identité en fuite, s’écrit comme un journal intime dominé par l’angoisse, la guerre (la vraie, celle que le narrateur a traversée et l’autre guerre, celle-ci intérieure) et la peur de la mort. La deuxième partie qui s’intitule Passions rassemble plusieurs récits, qui empruntent à l’autobiographie (celle qui traite de la maison particulière, du foyer ou de la maison – berceau – tombeau) ou à la fiction, qui masque celle qui raconte la rencontre entre Paul et Marie, mais brouille aussi volontiers la frontière de l’écriture. entre ces deux registres, avec une fin où les deux personnages ont disparu et qui s’écrit à la troisième personne.
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